Diffusion et prix

Le mémoire d’un étudiant sage-femme peut avoir un avenir potentiel au-delà de la soutenance et est susceptible d'intéresser d'autres personnes que l’étudiant, le directeur de mémoire, les personnes ressources qui l’ont guidé et les membres du jury qui l’on lu et il mérite d’être rendu public.

La diffusion des mémoires a pour objectif de valoriser les travaux des étudiants en leur donnant un meilleur accès et une plus grande visibilité. Elle participe également à la constitution de la mémoire institutionnelle de l’école de sages-femmes.

Pour valoriser son mémoire, l’étudiant peut :
soit participer à des concours
soit écrire un article et le soumettre à une revue spécialisée d’une maison d’édition
soit Intervenir lors de colloques.

Certains concours donnent lieu à une diffusion dans une revue professionnelle et à une communication lors d'un colloque. Ils visent à faire connaître, et reconnaître, la capacité des sages-femmes à s’inscrire dans un processus d’initiation à un travail de 
recherche et à transmettre en le communiquant le fruit de leur travail.

Participer à un concours

Le Grand Prix Evian des Ecoles

Le grand prix Evian des écoles a été la première initiative visant à promouvoir les travaux de recherche des étudiants sages-femmes. Il associe promotion de la profession de sage-femme et valorisation de la recherche en Maïeutique. Les mémoires sélectionnés peuvent faire l'objet d’une communication à un congrès.

Le discours de la Présidente du Jury du Prix Evian de 2012

C’est en 1985, par l’arrêté du 27 décembre, que fut instaurée une quatrième année des études de sages-femmes. Dans ce programme paraissait un enseignement sur l’initiation à la recherche préfigurant ce que l’on appellerait le mémoire de fin d’études.

Depuis presque trois décennies, les étudiants fournissent un incroyable gisement de richesses qui s’accumulent dans les bibliothèques universitaires.

Le Grand Prix Evian des écoles de sages-femmes, apparu en 1992, a permis la valorisation des travaux de recherche qui ont été jugés les plus pertinents par un jury dont la composition a évolué au fil du temps en laissant plus de place aux sages-femmes. En 2011, l'ASFEF (CNEMa) demande à la société Evian que la présidence du grand prix soit assurée par une sage-femme et non plus par un médecin. (…) Cette décision de changement de présidence marque une reconnaissance des sages-femmes à apporter une réflexion et un jugement professionnels sur la qualité des travaux de recherche.

Déjà en 1995, il y a presque 20 ans, le fait que l’ordre des sages-femmes soit dirigé par une sage-femme montrait la détermination du groupe professionnel dans sa volonté d’être reconnu par les acteurs administratifs, politiques, médicaux mais également par la population.

Aujourd’hui, à l’instar de nos consœurs britanniques, il y a une nécessité impérieuse de recherches menées par des sages-femmes françaises, cette recherche souligne notre rôle, le mémoire en est la première concrétisation.

Dans le cadre de la Maïeutique (Midwifery), des pays européens se sont engagés depuis plusieurs années dans une dynamique de recherche (Pays Bas, Royaume Uni, Allemagne, Suède, Suisse (dont je voudrais aussi souligner la présence aujourd’hui de Claire de Labrusse, sage-femme enseignante à la Haute Ecole de Santé de Lausanne, première sage-femme d’un autre pays à participer au jury; cela souligne la dynamique d’évolution et l’ouverture de ce Grand Prix Evian...).

D’autres pays en dehors de l’Europe sont également très largement engagés dans une dynamique de recherche sage-femme : le Canada, les Etats Unis, l’Australie, le Japon, ...

La recherche apporte un unique et inestimable moyen d’apprendre à s’interroger sur nos pratiques professionnelles relatives à la prise en charge des femmes, des mères et des nouveau-nés et prépare les étudiants et les sages-femmes à être des professionnels autonomes et réflexifs.

Marie-Christine Leymarie - Présidente de jury du 21ème Prix Evian - 2012.

 

Autres prix et récompenses

La présentation des mémoires des étudiants sages-femmes est étendue à d’autres prix et les étudiants sages-femmes peuvent valoriser leurs travaux de recherche effectués dans le cadre de leur mémoire (non exhaustif). Prix Vocation sage-femme,
Prix Gabriel Blancher du comité National de l’Enfance,
La société Française de Médecine Périnatale (SFMP),
Prix du Collège National des Sages-Femmes de France.

Soumettre un article

Les mémoires des étudiants sages-femmes permettent l’obtention du diplôme de sages-femmes conférant le grade de master.

Lorsque le mémoire est à orientation recherche, le travail de recherche qui le constitue suit les méthodes normalement associées aux recherches scientifiques, ceci dans une approche d’initiation à la recherche. Le protocole de l’étude prend alors appui sur les méthodes et les outils de recherche enseignés, les enseignements portant les aspects réglementaires, l’organisation de la recherche et la méthodologie de la recherche expérimentale et clinique.
Le protocole doit être rédigé de façon rigoureuse, la recherche intéressante, les informations fiables et précises et les propos objectifs, pour que l’article est la chance d’être publié dans une revue scientifique.

Quelle revue choisir ?

Une revue est qualifiée de revue à but scientifique si elle suit les méthodes normalement associées à de telles revues avec, notamment, la création d’un Comité Scientifique (peer review) qui lit les articles soumis afin de s’assurer de la qualité des articles publiés. Les articles qu’elles publient sont validés par les "pairs".

Parmi les revues professionnelles, à notre connaissance, seule la revue "Les Dossiers de la Maïeutique" a mis en place un système de "peer review".

La revue a mis sur pied un système de lecture critique, l’équivalent du "peer review" anglophone. Le fonctionnement de ce système est - en principe - simple. Un auteur ou groupe d’auteurs soumet un article qui est anonymisé et envoyé à deux ou trois lecteurs indépendants. Il leur est demandé de lire l’article et de soumettre leurs commentaires à l’auteur et recommandations à la rédactrice en chef dans un délai de maximum quatre semaines. Les recommandations faites par les lecteurs sont soit :
accepté,
changements mineurs,
changements majeurs,
ou rejeté.
Mon expérience personnelle de lecteur et d’auteur est que la recommandation "accepté" après première lecture est relativement rare. Il y a souvent des changements mineurs ou majeurs proposés à l’auteur. De temps en temps, les lecteurs recommandent à la rédactrice en chef de rejeter une soumission, soit parce qu’elle ne correspond pas aux objectifs de la revue, soit parce que la qualité de la soumission est insuffisante.
La rédactrice en chef prend alors une décision basée sur les conseils des lecteurs et sur les besoins de la revue et communique sa décision ainsi que les recommandations des lecteurs aux auteurs afin qu’ils puissent réviser leur texte en connaissance de cause.
Les auteurs sont aussi invités à répondre aux questions des lecteurs si ils le souhaitent. Ceci n’est pas obligatoire, mais peut permettre aux lecteurs de comprendre comment les auteurs ont compris leurs commentaires et suggestions et y ont répondu.
(M.Mead, Editorial. Les Dossiers de la Maïeutique (2014) 1(1), 1-2)
Lire ici l'éditorial du numéro 2 de la revue "Les Dossiers de la Maïeutique".

"Revue sage-femme" publie des articles scientifiques qui ont fait l’objet d’une première publication dans "Journal de Gynécologie Obstétrique et Biologie de la Reproduction".

Chaque revue émet des conseils aux auteurs pour que ceux-ci augmentent la chance que leur article soit accepté. Pour la revue "Les Dossiers de la Maïeutique", les étudiants sont invités à imprimer la section de "Instructions aux auteurs" afin de conserver une référence sur les étapes de la préparation d’un article. Lire ici les instructions "Dossiers de la Maïeutique" aux auteurs.

En principe, un article peut être soumis pour publication à condition que :
ce travail n’ait pas été publié précédemment (sauf abstract, extrait d’un cours publié ou thèse/mémoire académique),
l’article soit soumis pour publication exclusivement à la revue concernée,
l’article ait été approuvé par tous les auteurs et, de façon tacite ou explicite, par les autorités responsables là où la recherche a été entreprise,
en cas d’acceptation du manuscrit pour publication dans la revue choisie, il ne soit pas publié ailleurs ou dans une autre langue, sans le consentement écrit préalable de l’éditeur de la revue.

Qui sont les auteurs d’un article scientifique ?

L’Association Européenne d’Editeurs de Revues Scientifiques (EASE*) donne aux auteurs et traducteurs d’articles scientifiques souhaitant publier en anglais, les instructions suivantes :

Liste des auteurs :
Toutes les personnes qui ont contribué de façon substantielle au plan de la recherche, à la collecte des données ou à l’interprétation des résultats, qui ont écrit ou fait une révision critique du manuscrit et qui en ont approuvé la version finale (ICMJE 2010).
Les auteurs dont le nom apparaît en premier sont ceux qui ont le plus contribué à la recherche.
Le nom des auteurs doit être indiqué avec leur affiliation (pendant la durée de la recherche) ainsi que l’adresse actuelle d’un auteur pour la correspondance.
Il faut également indiquer les courriels des auteurs de telle façon que ces derniers puissent être facilement contactés.

*EASE.
Guidelines for Authors and Translators of Scientific Articles to be Published in English [Association Européenne d’Editeurs de Revues Scientifiques - pour les auteurs et traducteurs d’articles scientifiques souhaitant publier en anglais] [Internet]. 2011 [cité 23 août 2012]. Disponible ici.