MIPROF – Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains
Chaque année, 216 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime (mari, concubin, pacsé, petit-ami…)[1]. Il s’agit d’une estimation minimale.
En 2014, 118 femmes ont été tués par leur compagnons ou ex-compagnons (conjoint, concubin, pacsé ou « ex »). A ces décès, il faut ajouter la mort de 16 femmes, tuées par leur partenaire dans une relation non officielle (petits-amis, amants, relations épisodiques…). Le nombre total de femmes tuées dans le cadre de violences au sein du couple en 2014 s’élève donc à 134. [..]. Dans le cadre de violences au sein du couple, 35 enfants sont décédés, tués par un parent ou beau-parent.
Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2014 ». Ministère de l’intérieur, délégation aux victimes
La CNEMa est partie prenante à la MIPROF pour dire STOP aux violences faites aux femmes
Décidée lors du Comité interministériel aux droits des femmes le 30 novembre 2012, la création de la MIPROF a fait l’objet d’un décret présenté au Conseil des ministres le 3 janvier 2013. Ernestine Ronai, responsable de l’Observatoire départemental de Seine-Saint-Denis, a été chargée par la ministre des droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, de contribuer à la mise en œuvre de ses objectifs.
Les données sur les violences faites aux femmes sont aujourd’hui insuffisantes, parce que les outils statistiques ne sont pas optimisés et parce que les enquêtes nécessaires n’ont pas été commandées. La MIPROF assurera le recueil, l’analyse et la restitution des données utiles.
Pour que des partenariats se nouent entre les associations, les collectivités territoriales et l’Etat au plus près du terrain, en partant des besoins des victimes, la MIPROF animera, encouragera et développera les initiatives locales et les bonnes pratiques. Les conventions avec les départements pour améliorer l’accueil des victimes, ou les téléphones portables pour les femmes en très grand danger, en sont de bons exemples.
La MIPROF sera enfin chargée de définir et de coordonner la mise en œuvre de plan de lutte contre la traite des êtres humains.
Elle travaillera avec l’ensemble des organismes, collectivités, associations concernées. Elle sera chargée de mobiliser toutes les administrations, sur l’ensemble du territoire de la République, contre les violences faites aux femmes et contre la traite des êtres humains. Elle sera composée de six experts aux profils complémentaires, issus des différents ministères concernés.
C’est ainsi que la MIPROF a créé un lien particulier avec les sages-femmes à travers les différentes associations professionnelles qui sont représentées lors des groupes de travail. En effet la grossesse est une période vulnérabilité extrême pour les femmes ainsi que toute la période néo-natale.
La formation des professionnels est une priorité nationale / loi du 4 août 2014 sur l’égalité des femmes et des hommes. Il a donc été acté de créer des outils pour un socle commun permettant la compréhension des mécanismes des violences, du repérage de celles-ci et de la prise en charge et l’accueil des femmes victimes de ces violences et de leurs enfants.
La CNEMA a donc été partie prenante dans cette grande mission de la MIPROF, tant sur la formation initiale que sur la formation continue et plus particulièrement :
- En participant à tous les groupes de travail et colloques de la MIPROF
- En participant financièrement à l’élaboration du kit ELISA au sein de la SFMa
- En organisant la formation de 35 sages-femmes enseignantes et directrices le 7 décembre 2015 au ministère de la santé afin qu’il existe au moins un référent par école de sages-femmes. Une prochaine formation sera organisée en 2016.
Chaque école sera ainsi dotée de différents outils dont :
- Le kit Anna traite des mécanismes des violences au sein du couple, le repérage, la prise en charge par le-la professionnel-le et le travail en réseau.
- Le kit Tom et Léna traite de l’impact des violences dans le couple, sur les enfants.
- Le kit Elisa traite des conséquences des violences sexuelles et de l’impact du repérage systématique sur la femme victime. Cette pratique professionnelle améliore le diagnostic, la prise en charge et l’orientation par le-la professionnel-le.
- Le kit Protection sur ordonnance traite du repérage et de l’évaluation du danger lié aux situations de violences au sein du couple pour mettre en place une prise en charge et une protection adaptées.
- les lettres de la MIPROF – Observatoire national des violences faites aux femmes portant sur les données statistiques relatives aux violences faites aux femmes.
- l’affiche de la campagne nationale de lutte contre les violences faites aux femmes, qui peut être installée dans tout lieu accueillant du public notamment les salles d’attente ;
- des dépliants portant sur:
- Les mutilations sexuelles féminines (en anglais et en français)
- Les violences conjugales
- Modèle de certificat médical pour les sages-femmes.
Différents liens :
- http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr
- http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/Retour-Colloque-du-20-nov-2015.html
- http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr/-La-mission-interministerielle-de,91-.html
- http://stop-violences-femmes.gouv.fr/4-outils-pour-l-animation-sur-les.html
[1] La lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes
Comission communication le 14/05/2016